L'Art

est une métaphore du Réel

 

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Peindre.
Il est dur de s'arrêter,
il est dur de reprendre.
Mais il faut s'arrêter,
puis reprendre.
Il ne peut y avoir de création
sans dualité.


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L'oeuvre achevée tire
d'elle-même sa force de
conviction; en cela
réside son autonomie.


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Souffrance utile,
Temps concret
où l'être se dénoue
et laisse échapper un appel,
une note,
qui résonne en écho
par le geste créateur.


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Peindre: choc des possibles
engendrant un précaire équilibre.
 ... Et vous, heurts propices,
suspendez votre cours...


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Il ne s'agit pas tant d'être
original, que de renouveler
à chaque oeuvre, l'émotion
esthétique.


*

 

Tendre

vers le geste juste

appelant la couleur et la

forme exactes.

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Je suis une conscience qui peint.


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Chauffée à blanc,
l'habitude est malléable.


*
Qu'est-ce qu'une séance de
peinture? La préparation de
la suivante. Ainsi, faut-il
s'interroger sur le devenir
de l'oeuvre, pour que
l'expérience ne soit pas
une béquille.


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Considérer le devenir de sa
peinture en appréciant la
force qui la meut, comme
germe éternel, toujours en
puissance d'être.
Suivre ce germe dans son
lent déploiement.
Regard aigu.


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Tout en l'oeuvre est signe,
nécessité du moment: cette
juxtaposition de tons, cet
accent lumineux, cette ligne
brisée...
De suppositions en espoirs,
l'oeuvre se construit en
renonçant aux possibilités
illusoires.
La matière n'est pas soumise
au vouloir de l'artiste, qui se
doit de n'être présent,
qu'au mouvement de la création.


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Il n'est d'imagination créatrice que réceptrice